Le chien fugueur

Au cours d'une fugue, tout peut arriver!  Le chien s'expose à de nombreux dangers (accident, vol, etc.) il représente aussi un risque pour autrui et peut être à l'origine de dégâts dont son propriétaire est intégralement responsable juridiquement.  C'est donc un problème à régler en priorité.  Vous éviterez ainsi bien des inquiétudes et de vaines recherches ou même d'avoir à aller récupérer votre compagnon à la fourrière.

Pourquoi un chien fugue-t-il ?

Tout d'abord il faut savoir qu'aucune race n'est à l'abri de la fugue, pas même le bouvier des Flandres!  On dit souvent que les femelles sont moins fugueuses que les mâles.  En fait les exceptions sont nombreuses et le sexe n'est aucunement une garantie.  Le chien fugue parce que ses instincts le poussent à explorer son environnement, à chasser, à rechercher des contacts sociaux et sexuels.  Les facteurs qui prédisposent particulièrement un chien à quitter le territoire qui lui est dévolu sont donc:

  • le manque de promenade à l'extérieur avec ses maîtres;

  • Le manque d'activités;

  • Une mauvaise relation avec ses maitres;

  • Le manque de contacts avec d'autres chiens.

Les erreurs à éviter

Lorsque nous assistons à la fugue de notre animal, notre réflexe est de nous précipiter vers lui pour essayer de le rattraper tous en criant son nom d'un ton de reproche, voire de panique s'il va vers la route.  Ce comportement fait fuir le chien.  Il devient alors de plus en plus difficile de le récupérer et le rappel en général s'en ressent.  Si cette situation se produit, il ne faut ni courir vers lui ni hurler, mais attirer son attention et essayer de l'attirer amicalement vers soi (en s'accroupissant, en reculant, en l'appelant d'une voix enjouée, éventuellement en lui proposant un jouet ou une friandise).

Le second malentendu a lieu lorsque l'animal revient à la maison et qu'il est reçu par des réprimandes et des punitions destinées à lui faire comprendre qu'il a mal agi.  Or, le chien n'est pas capable d'un raisonnement causal échelonné dans le temps.  Il associe donc le mécontentement de son propriétaire à son retour et non pas à son départ antérieur.  Cette colère ne le dissuade donc pas de partir, mais le conduit à revenir d'un air penaud (qui n'est pas une manifestation de culpabilité mais un posture de soumission destinée à amadouer le maître), voire à ne plus oser rentrer et surtout à ne plus se laisser attraper.

Cette perte de confiance est à l'origine d'une dégradation générale de la relation. Souvenez-vous donc qu'il ne faut jamais punir ou gronder le chien quand il rentre à la maison.

Les solutions

La seule méthode logique et efficace consiste à intervenir au moment précis où le chien franchit la limite.  Il suffit d'un peu d'esprit d'anticipation pour réprimer ce comportement quand on y assiste.

Mais bien entendu les fugues se produisent le plus souvent pendant l'absence des maîtres, le chien se retrouvant livré à lui-même et inoccupé.

En l'absence de clôture continue, il est exceptionnel que le chien respecte des limites inexistantes, d'autant plus que rien n'empêche d'autres chiens de venir à la maison et de l'entraîner avec eux pour faire une balade.

Quelle que soit la taille de votre propriété, vous devez sortir votre bouvier des Flandres régulièrement dans des milieux variés, lui consacrer un minimum de temps chaque jour et établir des rapports de confiance et de complicité.

D'autre part, même un chien suffisamment promené peut-être tenté par l'escapade si son domaine est mal clos.  En effet, la motivation est forte notamment pour le mâle lorsqu'il sent la proximité d'une femelle en chaleurs (dans ce cas la castration peut être une bonne solution).

Veillez donc à ce que l'espace qui lui est imparti comporte des limites nettes et infranchissables.  Si le grillage présente des faiblesses, l'animal risque fort d'en profiter un jour par hasard pour s’enfuir et dès lors qu'il y a goûté, il prend très vite l'habitude des fugues.

© Bouvier des Flandres Élites Québécois